26.3.09

Jesus, Marie!




Ça a fait rire Marie des Monts d'Arrée qui me l'a envoyée.
Ça m'a fait rire et je vous l'envoie.

Ils ont sûrement voulu qu'on arrête de crier "sus!"
Mais la question reste:

Qu'est-ce que Benoît entendait par là?


édit : aimablement prêté par Pablo (il m'a juré qu'il était neuf!) ce modèle tout en délicatesse.



Ma Doué Beniguet! Connaissant la dextérité des brodeuses bigoudènes, va-t-on voir fleurir ce modèle au pied du phare d'Eckmühl?

25.3.09

Poursuivez-moi!


Non, ce n'est pas un appel au suivez-moi-jeune-homme.
(encore que?)
Mais le 8 avril, comme 340 AUTRES SALOPES, comme des centaines de simples citoyens, je vais tâcher de demander à être poursuivie pour délit d'assistance à personne en séjour illégal en France.


Je confesse ici publiquement ce que d'aucuns appellent une faute et d'autres une simple mesure de bon sens et d'humanité : je n'ai, jamais, jamais, mais alors absolument jamais demandé à quelqu'un s'il avait un titre de séjour avant d'examiner son enfant.

Pas plus qu'en filant une pièce à quelqu'un, le jour où j'en avais marre d'acheter des bébelles coûteuses et inutiles aux miens.

Je redis également que le trafic d'êtres humains est une infamie et que je souhaite effectivement le démantèlement des filières maffieuses qui vendent tout aussi bien du passage dans d'effroyables conditions que de la dope, des enfants soldats ou prostitués et des armes. Mais ce démantèlement, comme tous ceux qui veulent s'attaquer à ces réseaux parfaitement organisés réussira quand se préoccupera de l'argent et de ses circuits.
Pas du père de famille venu voir son enfant à l'hôpital, ou de la facture d'électricité de Maâme Dupond qui recharge les portables ou de la facture d'eau M'sieur Durand qui offre la douche.

Le monde idéal où les pauvres et les opprimés* auront compris qu'il vaut mieux crever chez eux que chez nous, c'est comme le monde idéal de la fidélité et de la chasteté : c'est un idéal, on n'est pas obligé de partager, pas forcé d'y renoncer non plus d'ailleurs, mais en attendant qu'il arrive, on agit de façon pragmatique.

Parce que je ne crois pas plus au préservatif comme facteur aggravant du SIDA qu' au sandwich comme facteur aggravant de l'immigration clandestine.


* L'endroit, peut-être, pour rappeler la profonde enquête de Smain Larcher sur Sangatte, qui démontrait au passage le haut niveau d'études de plus de 50% des étrangers qui désiraient migrer en Angleterre. Bien loin de la vision d'une horde analphabète et nécessiteuse. Ici, également, une très belle interview de ce chercheur.

23.3.09

Pour Tili


(photo pour Tili, avec amitié et respect)

Le léopard et la girafe.

Je l'ai dit quelque part, je ne commente jamais ou presque, les dessins des enfants. Mais je les regarde, toujours, et souvent je souhaite que l'image qui, alors, se forme sans mot dans mon esprit, leur soit perceptible, tout comme l'émotion et l'admiration que j'éprouve.

J'ai revu J. Sa maman me l'avait amené, parce qu'il rêve en classe. Beaucoup.
Il n'y a que dans les rêves des adultes que ceux de l'enfance sont toujours enchantés. Les rêves de J. ne ressemblent pas à des rêveries, ces jeux de saute-moutons ensoleillés, quand la pensée des enfants sautille sur les paroles de l'adulte et franchit les gués sans y penser.

En fait, je ne crois pas que J. rêve vraiment.
Je pense qu'il s'absente. Au point qu'il m'a d'abord fallu vérifier que sa conscience elle-même ne le quittait pas, par éclats épileptiques.
J. s'absente, devant moi aussi. Il n'est pas dans ses yeux quand il me regarde. Mais parfois, quand il les baisse, il me sourit.

J'écoute la maman de J. Elle est bien d'accord avec les conclusions du neurologue qui pense que J. a besoin d'un psychologue.
Elle y pense depuis longtemps. Elle dit qu'elle aurait du le faire plutôt. Pour elle-même aussi, d'ailleurs peut-être.
Et puis, elle déroule devant moi une histoire terrifiante. La sienne. Saisissante au point que je m'empresse de fournir crayons et papier à J. qui se crispe et s'agite.
Et puis, peu à peu, à coté de l'histoire qui fait peur, il y a une autre histoire, faite du courage à toute petite voix de cette maman, cette ténacité à faire de la vie, du paisible autant que possible, l'absence de rancoeur, la sollicitude. Je dis quelques mots sur ce qui me semble avoir été un immense travail et aussi, je crois, sur le droit à se faire confiance.

J. déploie une activité que je n'avais pas encore vue. Et sous mes yeux, apparait un dessin que je trouve bouleversant. Il est coupé en deux. C'est un zoo. A droite, au crayon noir, une cage, avec des barreaux dans tous les sens et, dedans, un léopard impressionnant, dont on voit bien que ce n'est nullement du hasard s'il est à ce point enfermé. A gauche, simplement cerné par un cadre léger, une girafe, elle aussi très belle, très colorée, souriante, qui broute avec beaucoup de délicatesse le sommet d'un arbre vert. A voir ses magnifiques mamelles, c'est une bonne mère, qui donne envie d'être très grand et de voir les choses de haut.

Il va falloir sans doute un peu de temps pour donner des couleurs au léopard, et plus encore avant d'ouvrir sa cage. Mais J., comme sa mère, a des ressources insoupçonnées.

J'ai demandé à J. l'autorisation de garder ce dessin dans son dossier. J'ai reçu tout à la fois le regard, le sourire et le dessin, avec un grand naturel.


Bien sûr, on peut toujours se tromper. Mais il me semble que quand nous nous sommes dit au revoir, avec beaucoup de chaleur de part et d'autre, nous avions tous les trois le cou haut et dégagé.

20.3.09

Je suis une bande de jeunes à moi tout seul...



Dans la série "j'associe mes rollex à mes chaussettes et les lois aux faits-divers", la peut-être future nouvelle loi sur les bandes me paraît encore un coup fumeux, une usine à gaz et un boulevard pour le délit de sale-gueule.

Il est à peu près clair pour tout le monde, qu'une fois plus, le potentiel délinquant visé est bien le djeun's qui zone au pied de son immeuble avec une dizaine de guss partageant son code vestimentaire et non l'aimable homme d'affaires qui a pris quelques drinks avec Madoff-sans intention de nuire, bien entendu.

Ne croyez pas que je veuille justifier la descente avec barres de fer et cagoules dans les lycées et collèges de banlieue. J'y ai suffisamment travaillé pour être exempte de ce soupçon et pour m'étonner durablement de la propension des exclus du système scolaire à revenir dans des lieux qu'ils ont tout fait pour fuir.

M'enfin faut reconnaître que je souhaite bien du plaisir à ces messieurs de la police pour établir les liens de bandes, du moins tant que les faits ne sont pas commis.
Et dès lors qu'ils le sont, je pense qu'il doit bien exister dans l'arsenal judiciaire un truc du genre violence en réunion, ou association de malfaiteurs qui auraient pu faire l'affaire.
Les jeunes que je connaissaient s'assemblaient volontiers dans des territoires géographiques finalement bien connus des ilotiers. Mais ils ne signaient pas de pactes secrets, ne se tatouaient pas forcément de signes cabalistiques, ne programmaient pas d'action de destruction de l'institution scolaire sur cinq ans, bref, francs psychopathes et gentils désoeuvrés pouvaient facilement se confondre à première vue et se mélangeaient la plupart du temps. Ce n'est qu'au moment du passage à l'acte, dans le genre de conneries violentes qui viennent de se produire, que sédimentent les faux caïds, les vrais branques, les disjonctés sévères et les prudents qui rentrent chez eux.

Encore une fois, n'étant pas juriste, il est possible qu'une argumentation bien comprise me convainque que, finalement, si, c'est une bonne idée, qu'il manque bel et bien un maillon dans la chaine pour protéger la société. (Ceux qui ont répondu "les éducs de rue" sont disqualifiés!) Pour l'instant, n'en voyant pas les bénéfices, j'en vois par contre très bien les risque en terme de justice expéditive et d'amalgame.
Au fait, comment notre cher Président va-t-il articuler son argumentation sur les bandes et celle sur la libération de Florence Cassez?
Au fait bis, il y a quoi dans le dossier de Coupat?
Au fait ter, je rappelle à ceux qui voudraient intégrer une bande de vieux décidés à nuire à cette usine à produire du délinquant qu'ils peuvent m'envoyer un mail.
Au fait divers, la musique sur les mots, c'est bien sûr Renaud


Edit : sur les conseils de Titi, je suis allée voir chez Maitre EOLAS. Je corrige donc : finalement, cette loi risque d'être plutôt un signe d'indulgence. Peut-être pas exprès, mais ne boudons pas notre plaisir...

18.3.09

Et le monde devint simple...

Suite au commentaire de Still, j'ai envie de commencer une nouvelle collection : celle des fracassantes révélations qui changent votre vie du tout au tout.
Foin de ces encombrants postulats humanistes, sociologiques, voire même scientifiques! Une solution est bonne quand elle est simple.


Nous avons donc :

le préservatif qui renforce le sida
Le syndicalisme qui supprime les emplois
Les seringues propres qui augmentent la toxicomanie
Les éducateurs de la PJJ qui favorisent la délinquance des jeunes
Les diverses allocations et prestations sociales qui sont un facteur de pauvreté
Les parents qui sont un frein à l'autonomie de l'enfant.

Et hop! on supprime tout cela et on ne s'embête plus la vie.

edit : remarquez, j'ai bien, un jour, rencontré un confrère qui disait que la Sécurité Sociale avait tué la médecine. C'est sans doute pour cela qu'aux USA, vous attendez 3 mois pour avoir un dépistage du cancer de la peau et 48h pour avoir une injection de B°otox...

Vous en connaissez sûrement d'autres...

17.3.09

C'est ce qui s'appelle sérieusement capoter.

Ms'ieurs Dames, mefiez vous du preservatif, il vous mène au SIDA.
C'est ce que vient de déclarer sans rire Benoît très étroit.

Ça c'est sûr, Maame Michu! Dans tous les endroits où on ne trouve pas de capotes, y a plus de sida. On a même supprimé les dépistages.

Cher Pape, je tiens à vous préciser encore une fois que le préservatif ne se met pas à l'Index.
Par ailleurs, il m'arrive assez souvent ces derniers temps, de penser que la calotte mérite des baffes.

16.3.09

le chic déclic pourrave de l'année

Chez Gilsoub et Jathénais, c'est concours de photo floue-ratée-bougée-doigts-dans-le-nez.
Moi j'ai ça. Et vous?


"Oh! pauv'zoziaux. Ils devraient faire attention aux vagues...
-A mon avis, f'raient mieux de se méfier de la photographe.
-Au moins, l'a pas loupé la vague
-La vague non plus l'a pas loupée."

14.3.09

Pinaise que c'était bien!

Je ne vais pas vous mentir : c'était fatiguant.
Mais c'était vraiment bien. Le geek, de nos jours, c'est Saint Martin surmultiplié. C'est n'est même plus son manteau, c'est lui même qu'il coupe en quatre. En douze, même, s'il le faut.
Et va-z-y que je te prête mon câble, ma clé, je trifouille pour voir pourquoi ça coince, j'ai gz'actement le plugin qu'il te faut là, je travaille sur un thème qui pourrait te convenir, prend donc mon ordi, puisque tu as renversé du café sur le tien (non, prends pas peur, homme aux 91 défauts, ce n'est pas le mien...).

Et puis, je te fais ça avec patience, avec gentillesse, sans jamais m'énerver de tes maladresses, ni du fait que j'ai déjà sans doute fait la même chose, répété les mêmes explications cent fois.

Voilà, c'était la deuxième dotclear install et je vais revenir, sinon complètement formée, du moins toute réchauffée par ces gens jardiniers qui prennent si bien soin.
Et puis, il y a ceux qui sont venus juste pour faire une bise, parce que je venais de loin, et ça, c'est parfaitement adorable. Voir, en une seule journée, tant de gens dont on aime tant qu'ils existent, c'est précieux en maudit.


Je n'ai pas toujours demandé les prénoms, pseudo et url de tous ceux qui m'ont prêté l'oreille, la main et parfois la clé USB.
Merci en vrac à Kozlika, Franck, Gilsoub, Traou, l'Ami des villes, Nicolas, Ada, Marianne, Jean-Michel, Tine, Pascal (même sans crinoline), Tomtom, Lomalarch, Moe et tous les autres.
Et merci aussi à Still et Mlle Moi d'avoir délicieusement assuré l'After.
( pour les lecteurs, je vous mettrai tous ces nobles noms en lien demain-mais ce soir, pfiu! j'suis vannée!) (pas de photos de la journée, bien trop le nez dans le guidon!)

edit : voilà, vous avez les liens, et pour les photos, faut voir chez Franck.

13.3.09

En direct des Mines de Salomon


Finalement, il y a mieux que l'envoi de mails aux restaurants et aux lodges des Iles Salomons.
Il y a Skype.
Et Mr H. d' Honiara. Un inspecteur des mines (si! cela ne s'invente pas!) totalement charmant qui a bien voulu répondre à mes questions.

"Faites simple", m'a-t-il dit. Nous aimons cuire vite et ne pas trop nous casser la tête.
Prenez un poisson de récif, écaillez-le, coupez-le en morceaux.
Râpez une à deux noix de coco et pressez pour extraire le lait de coco.
Mettez le lait de coco sur le poisson et portez à ébullition.
Quand cela commence à bouillir, ajouter des légumes, ce qui vous vient : chou émincé, tomate, une demi-cuillérée de sel, du curry. Remuez le tout, faites cuire sans couvrir jusqu'à ce que les légumes soient cuits.
Et c'est tout."


Pas de poisson de récif chez mon poissonnier, ce jour. Mais des merveilles de petites dorades à moins de 6 euros le kilo. Hop,on lève les filets, on enlève les petites arrêtes et on coupe en morceaux. Une dorade pour deux, donc. ( Les demoiselles étaient, ce soir, plutôt branchées régressif croque monsieur)
Les noix de coco de ma serre tropicale n'étant pas tout à fait mûres, je me suis contentée d'un boite de lait de coco. J'y ai ajouté un quart de chou vert en lanière, une grosse carotte râpée, une tomate grossièrement coupée, un demi-pouce de gingembre frais pressé au presse-ail, une petite cuillère de curry et j'ai laissé touiller une dizaine de minutes à peine.
Verdict : légumes encore croquants, parfumé d'un trio curry-coco-gingembre, poisson pas trop cuit, recette type fouzytou qui permet de faire avec ce qu'on a dans le frigo, bref une réussite.
Thank's, Mister H.!
Recommencerai.
C'est parti pour dix-sept recettes de chou & lait. (Plaisanterie destinée aux perecolâtres...)
Je rappelle que ceci est ma contribution au 1/232° du fantastique tour du monde gastronomique organisée par Mzelle Gwenn.

11.3.09

NAPO strophes, suites.


Douée pour la militance comme pour la gavotte, je suis un peu comme une poule devant un couteau. Faut-il constituer une association? Faut-il juste un collectif informel? Un site?
Je ne peux pas être une bande de jeunes à moi toute seule, j'ai besoin de votre avis.

On peut commencer tout bêtement par ce par quoi nous avons presque tous commencé, un espace public comme ici, un blog. C'est peut-être limité, mais pourquoi pas.
Je vais samedi 14 mars à Paris pour la journée "passe-moi la grenadine, je te passe le CSS" de Dotclear-install. Prétexte à boire des canons avec des gens sympas, bien sûr, mais cela peut également servir de piste de décollage pour l'idée.

La seule chose qui soit réellement certaine, c'est que j'en ai assez que l'on fasse en mon nom des choses qui m'indignent et pour lesquelles je continue, en bonne citoyenne, de verser des impôts.

Vous dire à quel point cela devient caricatural?

Mon amie S., avocate et écrivaine, m'envoie un mail où elle m'écrit qu'elle est scandalisée par les poursuites effectivement entamées contre des bénévoles qui ont donné à manger à des étrangers en situation irrégulière :
"Je te mets en pièce jointe l'article 311-3 du code pénal (le vol simple est passible de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 € d'amende) et l'article L622-1 du CESEDA (code d'entrée et de séjour des étrangers et du droit d'asile) Le fait d'aider au séjour d'un étranger en situation irrégulière est passible de cinq ans d'emprisonnement et de 30.000 € d'amende.

Le don pourrait donc être puni plus sévèrement que le vol ?"



L'homme aux quatre-vingt-treize défauts, qui fait parfois montre d'une présence d'esprit tordue mais hilarante vous a trouvé la parade.
Si jamais vous êtes poursuivi pour avoir filé un sandwich à un pauvre sans lui demander ses papiers, prétendez devant le Juge que vous aviez l'intention de lui piquer son portefeuille. Ce n'est que parce qu'il s'en est aperçu que vous avez préféré prendre la fuite, abandonnant pour courir plus vite, votre paquet de sandwichs et de bouteilles d'eau.

Monique, cela doit pouvoir marcher pour les portables : prétendez que vous les avez piqués et que vous vouliez les recharger pour les revendre au Puces. Vous risquez moins gros.

Voir aussi le post de Samantdi.

9.3.09

D'une fausse question.

Je n'ai pas vu le film "Welcome".
Je ne suis même pas sûre que M. Besson l'ait vu.
Nous ne parlerons donc que de sa réaction publique. Il s'offusque de ce que, dans le film, une voix off identifie les clandestins de Calais aux juifs français vivant en 43.

Je ne partage pas son indignation. Mais je suis d'accord pour dire que cette identification ne vaut rien.

La vraie question, la seule qu'il faille se poser est, à mes yeux, la suivante : est-ce que les français qui tendent la main aux clandestins d'aujourd'hui sont les mêmes qui, dans l'urgence et l'effroi, auraient quand même pris le risque de tendre la main et l'abri aux juifs de 43?

La réaction de Besson me ramène à l'ineptie proférée par le présiprince, quand il suggérait que chaque élève de CM2 porte la mémoire d'un enfant assassiné dans les camps.

Il ne sert à rien de s'identifier aux victimes, ou d'identifier les victimes entre elles.
C'est à celui qui porte secours, qui assiste, qui aide qu'il faut tâcher de s'identifier.
Si l'on veut pousser un enfant de France à s'interroger sur la terrible histoire de la Deuxième Guerre Mondiale, c'est le nom d'un résistant qu'il faut leur donner. Où, quand, comment et pourquoi quelqu'un décide de contrevenir, en toute lucidité, aux lois en vigueur à un moment donné dans son pays?


On peut toujours me rétorquer que je ne risque pas grand chose à le dire, puisque mon petit pré carré comporte peu de clandestins acharnés à rejoindre le Canada à la rame.
Mais justement : comme nous ne sommes pas en 43, que le risque est mince et l'afflux peu probable, je ne vois vraiment pas pourquoi je me priverai de donner, à qui me le demande, la crêpe et la prise pour le portable.

8.3.09

Cette enfant là.


Cette enfant-là fronce le nez devant le légume non répertorié, hulule un effroi surcoté devant l'innocente araignée, se pâme devant des fées roses aux ailes scintillantes et des créatures de plastique que je soupçonne de servir d'alibi aux créationnistes.
Chaque matin, elle lance toute son ardeur militante pour obtenir de sa mère qu'elle la laisse partir à l'école en tee-shirt noir et doré et couve d'un oeil anxieux et perplexe les deux tavelures à peine distinctes de ce torse qui lui semble si loin du mien.
Elle tâche d'anticiper, suppute les prochaines transformations et mille fois dans le mois, me demande quand donc elle aura liberté de se teindre les cheveux, de se percer les oreilles et de prendre le train sans nous.
Mais lancée avec petite voisine dans une opération d'élevage, elle fouisse avec l'ardeur d'un chien terrier, s'emboue jusqu'aux oreilles et me supplie au moindre coup de bêche, de lui mettre de coté, les plus gras, les plus dodus, les plus mirifiques de mes vers de terre.
Allons, tout va bien.

5.3.09

Napo, napuka.




C'est paltout d'y dire, faut encore y faire...
Alors, kiki s'y colle de concert avec moi?
Ceux qui veulent peuvent m'envoyer un mail à l'adresse suivante : lapechealabaleine(@)laposte.net, en ôtant les parenthèses, bien sûr.